Torvald, le guerrier du roi Tylus d'Aldonia, a été trempé dans le feu de mille combats. Témoin de la première apocalypse, il a vu les morts se lever pour assouvir leur soif de sang. Après avoir combattu sans relâche contre les hordes nécrotiques qui ont submergé son armée, Torvald est le seul à avoir survécu. Il revient à Tylus, porteur de la terrible nouvelle : les marcheurs ne sont plus une légende, mais une réalité qui menace Aldonia.
"Les nuits, les cauchemars le réveillaient en sursaut. Il revoyait les visages de ses compagnons, défigurés par la mort, leurs yeux vides fixés sur lui. Il entendait encore leurs cris de douleur, les craquements des os, le bruit sourd des épées s'enfonçant dans la chair. Et puis, il y avait cette odeur, une putréfaction insoutenable qui le ramenait invariablement au cœur de la bataille. Il se leva, parcourut la pièce à grandes enjambées, l'épée à la main, prêt à affronter les ombres qui le menaçaient."
Après avoir survécu à l'apocalypse et rassemblé une nouvelle armée, Torvald menait ses troupes à travers les forêts d'Aldonia. Ils étaient en quête d'un ancien artefact, une épée légendaire capable de repousser les ténèbres. Selon la légende, cette épée avait appartenu au premier roi d'Aldonia et était le symbole de la puissance et de l'unité du royaume.
Torvald était plus qu'un simple soldat. Il était le bras droit de Tylus, le roi d'Aldonia. Leur lien était forgé dans le feu des mille batailles qu'ils avaient affrontées ensemble. Torvald avait vu le roi dans les pires moments, l'avait protégé de la mort à maintes reprises, et avait juré de lui servir jusqu'à son dernier souffle.
Ce serment, il le portait en lui comme une marque indélébile. C'était bien plus qu'une promesse, c'était un mode de vie. Un guerrier d'Aldonia ne vivait pas seulement pour lui-même, il vivait pour son peuple, pour son roi, et pour l'honneur de son royaume.
Lors d'une expédition dans les terres sauvages du nord, leur armée fut prise en embuscade par une horde de barbares. Tylus, blessé, fut séparé de ses troupes. Torvald, sans hésiter une seconde, prit la tête de l'arrière-garde, couvrant la retraite de ses hommes tout en cherchant désespérément le roi.
Les jours qui suivirent furent une épreuve. Les barbares les poursuivaient sans relâche, les forêts étaient sombres et hostiles, et la faim commençait à ronger les soldats. Pourtant, Torvald ne baissait pas les bras. Il rappelait à ses hommes le serment qu'ils avaient prêté, les incitant à tenir bon jusqu'au bout.
Enfin, ils retrouvèrent Tylus, caché dans une grotte. Le roi était faible, mais son esprit était intact. Ensemble, ils élaborèrent un plan pour échapper à leurs poursuivants. Torvald, fort de son expérience et de sa connaissance des lieux, mena ses troupes dans une embuscade qui mit les barbares en déroute.
De retour à Aldonia, Tylus et Torvald furent accueillis en héros. Mais pour Torvald, ce n'était pas tant la gloire qui l'importait, que le sentiment du devoir accompli. Il avait protégé son roi, sauvé son armée, et défendu l'honneur d'Aldonia.
Et chaque nuit, avant de s'endormir, Torvald répétait son serment, se souvenant de tous ceux qu'il avait perdus, de tous ceux qu'il avait protégés. Il était un guerrier, un serviteur fidèle, et il assumerait ce rôle jusqu'à son dernier souffle