Avant que les eaux ne soient teintées de rouge et que les vents ne chuchotent des lamentations spectrales, les Royaumes Insulaires étaient un archipel florissant. Des royaumes prospères, chacun avec ses propres coutumes et ses propres richesses, cohabitaient dans une fragile paix. Mais cette harmonie fut brisée par des siècles de rivalités et de guerres intestines.
Les Guerres des Archipels furent une période sombre de l'histoire de ces royaumes entre l'âge . Des batailles navales épiques, des sièges sanglants et des trahisons impardonnables marquèrent ces conflits. Les îles, autrefois verdoyantes et paisibles, devinrent des champs de bataille où la mort régnait en maître.
C'est dans ce chaos que les forces obscures commencèrent à se manifester. Des rituels anciens, oubliés depuis des siècles, furent exhumés dans l'espoir de renverser le cours de la guerre. Des sacrifices sanglants furent offerts aux dieux, dans l'espoir d'obtenir leur faveur. Mais ces invocations eurent des conséquences désastreuses.
Les morts ne sont pas restés dans leurs tombes. Attirées par les effusions de sang et les énergies négatives libérées par les guerres, les âmes damnées se sont réveillées. Les morts-vivants, squelettes, zombies et autres créatures monstrueuses, ont émergé des profondeurs pour assouvir leur soif insatiable.
L'apocalypse maritime avait commencé. Les îles, autrefois des refuges, devinrent des pièges mortels. Les survivants, terrorisés, se réfugièrent dans les forteresses, les châteaux et les tours les plus inaccessibles. Mais les morts-vivants étaient partout, s'infiltrant dans les villes, traversant les mers sur des navires fantômes.
La civilisation s'effondra. Les récoltes pourrirent, les animaux sauvages devinrent agressifs et les maladies se propagèrent. Les rares survivants se livrèrent à des luttes fratricides pour les ressources restantes, oubliant les anciennes divisions entre les royaumes.
Les Royaumes Insulaires Brisés devinrent un lieu de désespoir et de mort. Mais au milieu de ce chaos, quelques lueurs d'espoir subsistaient. Des héros, des mages et de simples paysans & bâtisseurs se levèrent pour combattre les morts-vivants et tenter de reconstruire un monde nouveau.
Des cendres de la première apocalypse, une nouvelle ère de ténèbres s'éleva.
Après le cataclysme qui avait vu les morts se lever pour hanter les vivants, une fragile paix s'était installée. L'humanité, meurtrie et traumatisée, avait mis en place des mesures drastiques pour contenir ce fléau. Mais cette paix n'était qu'illusoire. Les ressources se faisaient rares, les tensions montaient et une nouvelle ère de troubles se préparait.
La répartition inéquitable des biens entre les différentes classes sociales allait enflammer les poudrières. Les paysans, épuisés par le travail et la famine, se révoltèrent contre les nobles et les marchands. Les négociants, eux-mêmes victimes de la cupidité de certains, se retrouvèrent pris en étau entre les deux camps.
Dans ce chaos, les contrebandiers et les assassins virent une opportunité en or. Ils profitèrent de la situation pour semer la discorde et enrichir leurs propres coffres. Leur avidité et leur cruauté les poussèrent à vendre leurs âmes aux démons, échangeant leur humanité contre un pouvoir immense.
Les démons, attirés par le désespoir et la souffrance des hommes, trouvèrent un terrain fertile pour se répandre. Ils corrompirent les âmes les plus faibles, les poussant à commettre des actes de violence inimaginables. Les contrebandiers et les assassins devinrent leurs serviteurs, prêts à tout pour assouvir leur soif de sang et de pouvoir.
Tandis que les démons gagnaient en puissance, les bâtisseurs, chargés de reconstruire les royaumes dévastés, se heurtaient à de nouvelles difficultés. Les ressources se faisaient de plus en plus rares, et les esclavagistes, voyant là une opportunité de profit, remplacèrent la main-d'œuvre des paysans par des prisonniers de guerre.
Le cycle de la violence reprit de plus belle. Les pillages, les massacres et les guerres se multiplièrent, plongeant le monde dans un chaos sans précédent. Les morts vivants ressurgissaient des entrailles de la terre & les démons, désormais maîtres des ombres, manipulaient les hommes et les poussaient à se détruire les uns les autres.
Les démons qui avaient émergé de cette nouvelle apocalypse étaient bien plus puissants que les morts-vivants. Ils possédaient des capacités surnaturelles : ils pouvaient se métamorphoser, lancer des sorts destructeurs et contrôler les esprits des hommes. Leur force était telle qu'ils semblaient invincibles.
Cette nouvelle ère apocalyptique posait des questions fondamentales sur la nature de l'homme et sur le prix du pouvoir. Elle mettait en évidence les dangers de l'avidité, de la haine et de la manipulation.
L'humanité, déjà mise à genoux par les morts-vivants puis par les démons, allait connaître une nouvelle épreuve. Alors que les batailles faisaient rage, une troisième apocalypse s'abattit sur le monde : celle des Abominations.
Ces créatures, nées de l'union perverse entre les démons et les morts-vivants, étaient des abominations de la nature. Mi-démon, mi-zombie, elles combinaient la force brute des morts-vivants à la cruauté et à l'intelligence des démons. Plus résistantes que les morts-vivants et plus rusées que les démons, elles devinrent rapidement le fer de lance des forces obscures.
Face à cette nouvelle menace, les alchimistes du royaume, les derniers gardiens de la connaissance, se mirent en quête d'une solution. Ils s'enfermèrent dans leurs laboratoires, étudiant les anciens grimoires et expérimentant de nouvelles formules. C'est ainsi qu'ils découvrirent un moyen de contrer les abominations : l'or et la magie.
En utilisant l'or, métal noble et symbole de perfection, les alchimistes réussirent à donner vie à des créatures inertes, les golems. Ces êtres de pierre, animés par une puissante magie, étaient invulnérables aux attaques des abominations et pouvaient les combattre à armes égales.
La création des golems marqua le début d'une nouvelle ère, une quatrième apocalypse. Les golems, bien que créés pour combattre le mal, représentaient eux-mêmes une force puissante et incontrôlable. Les alchimistes avaient ouvert une boîte de Pandore, et les conséquences de leurs actes allaient se faire sentir pendant des générations.
L'avidité humaine a une fois de plus provoqué un déséquilibre cosmique. L'or, accumulé par les négociants et transformé par les alchimistes pour donner vie aux golems, a attiré des créatures légendaires des profondeurs de la terre : les dragons. Ces créatures mythologiques, connues pour leur cupidité insatiable et leur pouvoir destructeur, ont été éveillées par l'odeur de l'or.
Les dragons, avec leurs ailes gigantesques et leurs écailles impénétrables, ont semé la terreur et la désolation partout où ils passaient. Abominations, morts-vivants, démons, villages entiers et armées puissantes : tout a été consumé par leurs flammes. Leur souffle brûlant a réduit les villes en cendres et leurs griffes acérées ont déchiré les armures les plus solides.
Face à cette nouvelle menace, les hommes se sont sentis plus impuissants que jamais. Les golems, créés pour combattre les abominations, se sont révélés inefficaces face à la puissance des dragons. Les armes les plus sophistiquées n'ont rien pu contre leurs écailles et leur résistance à la magie.
Avec le temps, les dragons ont peuplé la planète, voyageant de royaume en royaume, laissant derrière eux des paysages désolés. Les forêts ont été brûlées, les océans pollués par les cendres et les mers ont été asséchées par leur souffle. Les hommes ont été contraints de vivre dans des souterrains ou dans des forteresses isolées, luttant pour leur survie.
Cette quatrième apocalypse est une conséquence directe de l'avidité humaine. L'accumulation de richesses et la recherche du pouvoir ont attiré des forces maléfiques bien au-delà de l'imagination des hommes. Les dragons sont devenus le symbole de cette cupidité dévorante et un avenir incertain pour les royaumes insulaires.
C'est ainsi que commence notre histoire, entre les ruines fumantes et les cimetières, errent démons, abominations, mais aussi des héros légendaires nous rappelant que l'espoir constitue la muse de nos contes & légendes.